Vitesse limitée à 80 km/h au lieu de 90

Le 9 janvier 2018, le Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) a annoncé plusieurs mesures phares concernant la circulation routière comme la baisse de la vitesse sur le réseau routier à deux sens de circulation sans séparateur central (routes nationales et départementales).

A compter du 1er juillet 2018, la vitesse sera limitée à 80 km/h au lieu des 90 km/h.

En 2020, un bilan sera alors effectué afin de déterminer si cette mesure a permis de baisser la mortalité routière.Le gouvernement justifie cette mesure en indiquant que ces 10 km/h en moins permettraient de sauver près de 400 vies par an. En effet, depuis 2013, la mortalité routière, qui augmente et continue d’augmenter, a dans 31% des cas pour cause la vitesse excessive.
La vitesse est le premier facteur de mortalité. L’abaissement de la vitesse permettrait donc de réduire la distance d’arrêt du véhicule.
Cette mesure est contestée pour plusieurs raisons :

  • La vitesse ne serait pas la seule cause des accidents. En effet, d’autres facteurs entrent en compte tels que l’état des routes ou l’amélioration technique des véhicules.
  • Une telle limitation va rendre encore plus difficile le dépassement des camions, ce qui pourrait au contraire augmenter le nombre d’accidents.

D’autres mesures sont également envisagées, telles que :

  • Sensibiliser les nouveaux conducteurs à la sécurité routière en leur faisant signer une chartre numérique les engageant à bien se comporter dans tous les actes de leur vie de conducteur,
  • Faire mener au Conseil National de la Sécurité routière une réflexion afin de permettre la valorisation des comportements exemplaires sur la route,
  • Création d’un fonds d’investissement pour améliorer la prise en charge des victimes des accidents de la route,
  • Améliorer l’information des usagers et donc, leur confiance en publiant sur le site de la Sécurité routière une carte détaillant l’implantation des radars automatiques, le lien avec l’accidentalité et les recettes générées,
  • Permettre à un conducteur ayant commis un excès de vitesse de plus de 40 km/h de continuer à conduire, à condition qu’il s’agisse d’un véhicule équipé d’un contrôleur électronique de vitesse,
  • Renforcer la sécurité des piétons,
  • Suspension du permis possible dans le cas où le conducteur tient son téléphone à la main et commet en même temps une infraction qui menace la sécurité d’autrui,
  • Placement immédiat en fourrière du véhicule de l’auteur d’une infraction au code de la route, considérée comme grave (alcool, stupéfiants au volant, etc.).
  • Augmentation de la durée des stages de sensibilisation à la sécurité routière pour les personnes qui auraient suivi deux stages au cours des 5 dernières années (3 jours au lieu de 2)